A. Abrégé de la « marche » du Monde diplomatique
Les règles typographiques (la « marche ») adoptées au Monde diplomatique recoupent pour la plupart celles que préconisent les codes typographiques en usage.
Certains choix sont cependant propres au mensuel. Ils ont pu évoluer depuis 1954.
0. Remarque liminaire
On s’affranchit ici d’une partie du vocabulaire professionnel afin de favoriser la compréhension. Ainsi, on utilise les termes « majuscules » et « petites majuscules » plutôt que « capitales » ; « minuscules » plutôt que « bas de casse » ; « traits d’union », « tirets », « deux-points »... plutôt que leurs équivalents de métier.
1. Accents et signes diacritiques
Depuis juin 2016, les majuscules sont accentuées au même titre que les minuscules. Cela vaut également pour les petites majuscules et les lettrines.
La graphie des langues écrites avec l’alphabet latin est respectée : les accents et signes diacritiques sont conservés dans les noms propres (aussi bien les noms géographiques que les noms de personnes). Il en va de même pour les termes de la langue originale non traduits (écrits en italique).
2. Noms de personnes
Les personnes vivantes sont désignées avec le titre de civilité leur correspondant (M. ou Mᵐᵉ), sauf quand il s’agit d’écrivains, d’intellectuels, d’artistes…
À la première occurrence sont toujours mentionnés le prénom et le nom de la personne. Aux occurrences suivantes, le prénom est omis si le nom est précédé d’un titre de civilité ; quand le nom est mentionné sans titre de civilité, on peut soit conserver le prénom à chaque occurrence, soit l’omettre systématiquement à partir de la deuxième occurrence.
Les personnes mortes sont désignées sans titre de civilité.
Dans les titres et les surtitres, les personnes vivantes sont désignées sans titre de civilité.
Certains noms propres étrangers, notamment asiatiques, ne sont pas construits de la même façon que les noms français, soit que le prénom et le nom soient inversés, soit que la distinction entre nom et prénom ne soit pas pertinente. Dans la mesure du possible, ces particularités sont respectées.
Dans TypoDiplo, l’élément le plus important du nom propre est écrit en majuscules, le reste du nom en minuscules (M. François FILLON, MAO Zedong).
3. Citations
Les citations sont en italique, guillemets compris (mais les titres d’articles et les slogans sont en romain entre guillemets).
Les citations internes à une citation apparaissent en italique entre guillemets anglais.
Les interventions de la rédaction à l’intérieur d’une citation apparaissent entre crochets :
– en italique lorsqu’elles ne font que restituer un élément manquant de la phrase citée ;
– en romain lorsqu’il s’agit d’un ajout ou d’un commentaire.
Les coupes sont signalées par (…) .
4. Majuscules ou minuscules ?
Pour tout ce qui touche aux fonctions, la minuscule est de rigueur.
Ex. : premier ministre, ministre des affaires étrangères, président…
Les institutions ne portent une majuscule initiale que lorsqu’elles ont un caractère unique, même lorsqu’elles sont suivies de leur sigle.
Sigles et acronymes
Jusqu’à quatre lettres : en majuscules, sans points ni espaces.
Au-delà de quatre lettres : majuscule initiale seulement, sauf dans le cas où l’acronyme ne peut se prononcer que lettre par lettre.
Ex. : ONU, Anase, AANCR
Quand on développe un sigle étranger, on ne donne généralement que la traduction française, mais en conservant le sigle de la langue d’origine : le Bureau fédéral d’enquête (FBI) ; le Service fédéral de sécurité (FSB).
5. Titres d’œuvres
Sont en italique : les titres d’ouvrages publiés, de revues, d’œuvres d’art…
Sont en romain entre guillemets : les titres d’articles, de rapports, d’émissions…
Cf. la fiche détaillée ▻http://typo.mondediplo.net/messages/1265
6. Chiffres ou lettres ?
Toujours en lettres : expression d’une durée (vingt-quatre heures), fractions ordinaires (trois quarts, deux tiers ; mais pas les fractions complexes, ex. : 1/84).
Toujours en chiffres : expression d’une somme (100 euros) ou d’un âge (25 ans).
On écrit généralement en lettres les nombres qui comprennent un ou deux mots (deux, dix-sept, trente mille, quatre cents) ; on écrit généralement en chiffres les nombres qui comprennent trois mots ou plus (78, 530, 8 500). En cas d’hésitation, le contexte et la nature des textes priment : chiffres le plus souvent, parce que les articles du journal contiennent beaucoup de données, tant dans les analyses socio-économiques que dans les reportages (distances, nombre de personnes…) ; lettres dans le cas des textes comportant peu de données.
Ainsi, selon la nature de l’article, on pourra écrire « six mariages et soixante-dix-huit enterrements », ou bien « 6 cochons et 78 vaches » (mais pas : six journalistes et 78 lecteurs).
On ne commence jamais une phrase par un nombre en chiffres.
7. Notes et appels de notes
Les appels de notes sont entre parenthèses, en pied (et non pas en exposant), dans le corps du texte. Ils sont toujours en romain, même dans une citation en italique. Ils peuvent suivre une parenthèse fermante.
La note commence par la reprise à l’identique de l’appel de note (entre parenthèses, en pied et en romain). Elle se termine par un point final.
8. Coupures des mots
On coupe après et avant trois lettres.
Pour une question de confort de lecture, concernant les coupures en bas de colonne (avant un intertitre ou en bas de page), on ne les accepte que si la suite se trouve sur la même demi-page.